Je le répète assez régulièrement, certes le "diplôme" a beaucoup de valeur sur le marché de l'emploi et en particulier en France mais il ne fait pourtant pas tout en matière d'orientation, ni même d'insertion professionnelle.
Et oui, le diplôme ne fait pas tout !
Une étude du CEREQ * (Centre d'Etudes et de Recherches sur les Emplois et les Qualifications) démontre bien à ce sujet que l'expérience acquise par un candidat lors de l'embauche est tout aussi importante que son diplôme aux yeux des employeurs et des recruteurs.Mais attention : je n'ai pas dit que cela signifiait pour autant que le diplôme ne servait plus à rien. C'est un passage obligé dans l'apprentissage d'un métier. Le diplôme garde toute son importance pour trouver son premier poste, mais aussi pour espérer évoluer au sein d'une entreprise. Cela reste très difficile aujourd'hui en France, de se voir confier un poste d'encadrement sans un minimum de diplômes.
Seulement, le diplôme ne suffit pas à lui tout seul à définir votre profil ni votre choix professionnel lors d'un recrutement, a fortiori si vous êtes jeune diplômé. Les recruteurs sont également très sensibles à la cohérence professionnelle acquise dans votre parcours d'études, c'est-à-dire à tout ce qui "donnera du relief " et "habillera" votre diplôme à savoir les stages ou encore les expériences extrascolaires.
En résumé, deux mêmes diplômes (et j'oserai ajouter deux candidats au profil similaire) n'offrent pas les mêmes débouchés sur le marché du travail, que ce soit en termes de secteur d'activité ou de poste et cela je le constate chaque année avec le suivi que je fais auprès des élèves et des étudiants que je reçois depuis des années lorsqu'ils sont en recherche d'emploi.
Il est indispensable de valoriser votre diplôme en opérant des choix judicieux !
Par exemple, un jeune candidat diplômé en Marketing qui choisir de réaliser tous ses stages dans le secteur du luxe aura plus de chances d'être recruté dans ce secteur qu'un autre candidat disposant du même diplôme mais ayant réalisé ses stages dans des univers professionnels très différents.Je vous recommande donc dès les 1ères années post-bac, de réfléchir à un projet professionnel cohérent afin de choisir assez rapidement une orientation professionnelle qui sera elle-aussi cohérente, signe pour le recruteur d'une réelle motivation pour un secteur professionnel ou un poste en particulier.
Autre exemple, un étudiant en langues à l'Université aura tout intérêt à se forger un profil professionnel dès la fin de sa licence (surtout s'il ne se destine pas à l'enseignement ou la traduction). Il lui est dans ce cas vivement conseillé d'approfondir d'autres matières (comme le commerce, la gestion, le marketing, le tourisme) et de réaliser des stages en adéquation avec ses perspectives professionnelles afin de pouvoir faire valoir un profil et une expérience pointus sur le marché de l'emploi. Dans certains secteurs en effet, les doubles compétences sont très recherchées.
Pour les étudiants qui rencontrent des difficultés à "valider" un choix professionnel précoce et qui ont besoin de "tester " plusieurs domaines pendant leurs études, il sera alors important pour eux d'être en mesure de faire valoir certaines compétences transversales et/ou particulières comme : la connaissance d'une ou de plusieurs langues étrangères (l'anglais notamment, mais également des langues pointues comme le chinois), la maîtrise d'outils informatiques spécifiques, ou des Réseaux sociaux et autres NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication), ou encore une expérience significative dans le monde associatif, culturel, sportif, artistique...
* « Recrutement en entreprise : les débutants sont-ils victimes d'un tri trop sélectif ? », Bref n°250, mars 2008, CEREQ
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